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Paysages glissants

 

Le paysage en peinture est une convention qu’il convient de secouer un peu. Si le paysage est d'une certaine manière une "construction mentale", il est "ce qui reste" dans la mémoire, en termes de sensations passées, de souvenirs, une couleur, un trait...

J’aime à citer la phrase du peintre hollandais Jongkind, un précurseur de l’impressionnisme de la fin du XIX° siècle, qui fut pour moi un déclic pour ma série « Les paysages glissants » :   “ Dans le cadre de la fenêtre du wagon j’ai vu passer, à la vitesse d’un éclair, plus de mille tableaux successifs, mais je ne les ai qu’entrevus, très vite effacés par le suivant et, au retour, je les ai revus mais avec une lumière différente et ils étaient autres. Et j’ai compris que c’était comme ça qu’il fallait peindre : ne retenir que l’essentiel de la lumière surprise en une seconde à des moments différents. L’impression fugitive sur la rétine suffit. Tout le reste est inutile. “. C’était exactement ce que je j’essayais de traduire… Comme un paysage glissant à toute vitesse à travers la fenêtre d’un TGV.


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Paysage glissant

Acrylique sur toile
146 x 114 cm - 2013

Louise Alice WEBBio

Le parcours de François Fries est celui, atypique, de va-et-vient permanents entre la peinture, le cinéma et l’écriture.

Au début des années 80, tandis qu’il termine ses études de philosophie et d’histoire de l’art, il s’essaie avec assiduité, à la peinture. Puis il lance sa propre maison de production cinématographique. Ses courts-métrages, documentaires ou premières œuvres, sont amplement primées dans les festivals internationaux. Le besoin de revenir à une pratique artistique plus solitaire, sous-tendue d’enjeux personnels, l’amène, au début des années 2000, à se consacrer de manière exclusive à la peinture.


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