Observatoire d’un art en mouvement
Structure de diffusion et de production artistique depuis 1984 dans le domaine de l’art vidéo et des arts numériques, VIDEOFORMES organise annuellement un festival international éponyme, au mois de mars à Clermont-Ferrand, présentant l’actualité de la création numérique : installations, vidéos, performances, créations numériques pluridisciplinaires, réalité virtuelle, tables rondes sur des thématiques élargies aux industries créatives et aux évolutions sociétales liées au numérique.
VIDEOFORMES s'attache à découvrir et faire découvrir les créations artistiques numériques sous toutes leurs formes. Les œuvres présentées à Jours de Lumière 2021, vidéos d'artistes et installation immersive révèlent chacune à sa manière des mondes imaginaires mais rendu visibles, sensibles grâce aux nouveaux outils numériques. Elles ont été choisies dans la collection pour refléter le thème Visages & Paysages. Le visuel de l’affiche du festival VIDEOFORMES 2021, réalisée par l’artiste italienne Francesca Fini en est prémonitoirement le reflet.
Sélection par VIDEOFORMES de vidéos d’artistes pour Les Jours de Lumières 2021 :
Haiku | Martin Gerigk | 2020 | Allemagne | 17’17
« Haiku | 俳句 » est un projet audiovisuel symphonique de deux interprètes japonais, alternant groupes de percussions, paysages sonores et séquences vidéo rythmées. Le film est une approche expérimentale pour rendre hommage à la beauté du Japon et à l’art extraordinaire de la poésie haïku japonaise.
Supermaket | Gianluca Abbate | 2018 | Italie | 8’08
Une voix dit « Je veux que tu te sentes à l'aise, pour libérer ton esprit, tu peux fermer les yeux, quand tu te sentiras prêt ». Ainsi commence l'histoire avec une invitation à la détente, tandis que le chaos prend forme à l'écran.
La Mesa | Adrian Garcia Gomez | 2018 | Etats-Unis | 10’
Les histoires d’une enfance dans les zones rurales du Mexique racontées par le père du cinéaste qui sont mêlées à de jolies reconstitutions dans lesquelles le réalisateur joue un rôle romantique, à l’opposé des acteurs masculins des vieux films mexicains et des westerns américains de son enfance.
Seaside | Emmanuelle Negre | 2018 | France | 3’43
« Seaside » réalisé à partir d'une bobine 16mm trouvée. Les personnages sont grattés image par image créant une animation de silhouettes fantomatiques.
Pink Planet Panopticon 1 | Francesca Fini | 2021 | Italie | 16’
Musique : Adeline Yeo (HP) | sound design by Francesca Fini
Panopticon est un paysage idéal où s'accumulent les déchets de l'humanité, les choses empaquetées et oubliées qui contiennent leur mémoire. Un dépotoir d'espoirs, de passions, de reliques d'une civilisation créatrice et dévorante. La mémoire devient alors lest, poison et détritus.
Nous sommes un virus, comme le disait l'agent Smith dans The Matrix, des sauterelles hypnotisées par le bruit du repas aveugle du troupeau. Et c'est ainsi que les vers tirés de la ballade emblématique "The Rime of the Ancient Mariner", de Samuel Taylor Coleridge, deviennent un chant obsessionnel et aliénant, ponctuant la chute vers l'abîme/origine de notre civilisation. Parce que nous n'avons pas été capables de surmonter l'adolescence technologique, et que la Culture, qui devait nous sauver, s'est avérée être le cheval de Troie de notre Nature animale.
Kissing in the tunnel est une vidéo qui aborde le geste essentiel du baiser, tant amoureux que signe d’affection et de la frustration due à son empêchement. La vidéo a été achevé en 2020 lors du confinement Rome / Sur une proposition de VIDEOFORMES.
